The yellow sea « The murderer »

Avant hier, le diable est venu passé la soirée à la maison. Sympa mais un peu violent. Par contre hier soir, le reste de sa famille en a profité pour me rendre également une petite visite. Quelle magnifique famille. Il y a quand même une petite différence entre « J’ai rencontré le diable » et « The murderer ». Le second est tout simplement un de ces rares films qui est non seulement un véritable chef-d’œuvre, mais en plus c’est le genre de film qui devient d’un seul coup une référence, en tout cas à mes yeux.

Waouuu, quelle claque. Le réalisateur de « The chaser » (déjà une vrai petite merveille) reviens avec un film haletant de la première seconde à la dernière. Une réalisation parfaite. C’est sombre, machiavélique, ultra-violent, déprimant et palpitant à la fois, et tout ça sans avoir le temps de reprendre sa respiration. Ce réalisateur sait à la perfection vous couper le souffle.

L’histoire:

Gu-nam, un chauffeur de taxi quitté par sa femme et criblé de dettes, se voit contraint d’accepter un contrat. Il doit tué un homme de Séoul. Et ça tombe bien, car sa femme est partie à Séoul. L’homme qui lui propose ce contra, Myun, est un type qui n’a l’air de rien, mais en réalité, rien ne pourra arrêter son plan. Il a une volonté hors du commun, tout comme Gu-nam. Le choc va être violent. Mais évidement il y a un troisième personnage sombre qui vient se mêler à tout ça. Ce triptyque va être dévastateur. C’est partie pour 2h20 de course, de survie, de tueries, d’enquête, d’assassinats, et de surprises.

L’histoire se déroule dans une province indépendante de la Corée (presque le moyen-age), en Chine, et à Séoul. Des décors époustouflants de réalisme, de misère, qui ne laisse pas indifférent. Plus c’est glauque, plus c’est beau.

Je ne compte pas spoiler le film, alors je vais passer sur les rebondissements et révélation qui font avancé cette pépite du cinéma noir. Mais il faut aussi préciser que ce film est extrêmement violent, mais que rien n’est gratuit. Ce n’est pas un film d’horreur. La particularité est que durant 2h20, trois coups de feu vont être tiré. Oui, je vous jure, ou en tout cas très peu. Il y a quand même des dizaines et des dizaines de cadavres. Hé oui, tout ce beau monde se latte à coup d’arme blanche. Machette, couteau, et bien sûr le grand classique, la hache !!! Et là ça y va. Aucune pitié, bienvenue en enfer ou l’homme ne se pose aucune question. Mais je le répète, ce n’est jamais gratuit.

 

Il faut savoir que Gu-nam est considéré, lui comme tous les habitants de sa province, comme des moins que rien. Et son voyage de sa ville jusqu’à Séoul est un véritable passage en enfer. Myun, lui aussi fait partie de cette province, mais que c’est en quelque sorte le boss. Il n’y a que le 3ème personnage, qui vit à Séoul et qui possède une banque. Ce triptyque permet un scénario tout simplement éblouissant. n’oubliez pas la femme de Gu-nam. Oui; quelle rôle pour elle?

L’un des films les plus sombres mais les plus haletants de ces dernières années, ou la volonté et le refus de mourir avant de savoir, vous couperont le souffle dans cette course à la mort titanesque.

Je dois bien avouer que « The chaser » m’avait déjà halluciné (un des rares films ou des poursuites à pieds sont plus captivantes et épuisantes que les plus grandes poursuites en voitures imaginables) par son coté sombre et son assassin psychopathe. Le réalisateur récidive avec, je pense, un monument du cinéma, tout comme un « Chinatown » ou « Il était une fois dans l’ouest », mais qui n’aura bien évidement pas le même succès (malheureusement) mais qui à le mérite d’exister et que votre seul mérite, à vous lecteur de cet article, sera de le voir de toute urgence, à condition je pense d’avoir passé l’age des 16 ans, et surtout de supporter une violence sans concession qui vous laissera la plupart du temps sans voix. Bonne nouvelle également, la fin est réussi et surprenante.

Quatre chapitres découpent ce film, et seul le premier vous permettra de respirer ( et encore, parce que c’est vraiment pas la joie). La FOX à participé à la production, mais heureuse surprise, la magnifique auto-censure Américaine n’a pas eu sa place ici.

Voilà pourquoi je trouve que le cinéma Coréen est tout simplement le meilleur cinéma du monde depuis 15 ans. C’est en quelque sorte, la « nouvel vague » version asiatique. C’est osé, sans limite, sans tabou, toujours extrêmement beau et surprenant, très souvent choquant, mais rarement gratuit. Mais c’est surtout tous ces acteurs et actrices hors-normes qui font une réelle différence. En tout cas c’est JOUISSIF.

LE TEST:

Son: Comme il se doit, du DTS HD. Musique comme bruitage participe à fond à l’ambiance extrêmement réussi.Vf pas testé.

Image: Dans un magnifique format 2:35, la photo de jour comme de nuit (plus présente) est exceptionnelle. C’est du sans faute.

Zone: B

Bonus: Là, c’est la fête. Il y a tellement à voir. Du making-of de 90 minutes (en 4/3 mais sans changer le format blu-ray) (malheureusement découpé et sans possibilité de les enchainer automatiquement), aux court-métrages du réalisateur, et bien évidement une section « trailer ».

Un blu-ray indispensable aux amateurs de cinéma Coréen, mais quand même à réserver aux âmes pas trop sensibles.

domdom2006